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Lutter pour ne pas déplacer un problème écologique de la mer à la terre



En un an et demi, nous avons fait preuve de beaucoup de ténacité pour :

- gagner notre légitimité de jeunes femmes entrepreneuses (du social, nouvellement dans le domaine de la mode et de la plasturgie),

- se faire entendre/ se faire comprendre,

- acquérir des centaines de nouvelles connaissances,

- rencontrer les différents partenaires,

- garder nos valeurs et notre détermination intactes et tenir sur la longueur (sur nos fonds propres),

et aujourd'hui nous avons vraiment besoin d'un (ou de plusieurs) coup de pouce financier.




L'innovation que nous tentons de mettre au point exige de prendre des risques : prendre le risque d'aller vers des sentiers non balisés, celui du recyclage des déchets marins. Les avancées technologiques et scientifiques que nous avons réalisé ces derniers mois nous indiquent que le chemin de l'innovation n'est pas sans issus (comme on a pu nous l'indiquer au tout début) et nous encourage à poursuivre la recherche qui est de l’intérêt général !

Donc oui nous avons besoin d'aide. Mais ce qui interpelle, et nous en avons déjà parlé dans l'article précédent, c'est le fait qu'en étant entrepreneuses innovantes, créatrices de futurs emplois sur le territoire, développant une innovation essentielle à l'environnement, travaillant sur un nouveau matériau local et, qui plus est, aide à la problématique crucial de la gestion des déchets marins, nous devons batailler autant pour... survivre!


Pour quoi exactement ?

- nous avons besoin d'un local pour stocker les matières que nous récupérons

- nous avons besoin soit de payer la transformation de ces matières (si un transformateur veut bien accepter mais c'est pas gagné), soit d'acheter des machines pour le faire nous mêmes

- pour payer les prototypes : l'entraide c'est génial mais nous aimerions payer à leur juste valeur ceux qui nous aide

- pour poursuivre les nombreuses analyses et recherches nécessaires pour nos matières

- pour mettre au point notre procédé de fabrication

- pour développer l'éco-conception de nos designs et de notre packaging,

- pour payer la communication : notre logo, notre charte graphique, etc.

- pour nos charges, nous en sommes déjà à 2500 euros de frais de fonctionnement et nous n'avons pas de salaires !

- pour les premières productions

- etc... la liste est longue



Alors vous nous direz, oui ben mes p'tites dames, l'argent ne tombe pas du ciel.

Non, certes mais parfois ce n'est pas juste un manque de moyen, mais bien de priorité. Vous avez entendu l'histoire récente de l'incroyable gâchis des 700 millions d'euros alloué à la France pour le développement rural ? Un bel exemple de dysfonctionnement, en 5 ans 3% seulement à été dépensé, le reste risque d'être perdu d'ici quelques mois. En cause : un logiciel défectueux et des lenteurs administratives.


http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2019/01/17/20002-20190117ARTFIG00003-l-incroyable-lenteur-du-versement-des-aides-europeennes-au-developpement-rural-en-france.php


Oui, nous avons un gout amer parfois, de voir que tant d'argent part dans le vent ou passe dans du green washing* .


De belles initiatives voient tout de même le jour mais il est essentiel de garder une vision globale des enjeux.

Des centaines de millions d'euros sont alloués pour des dispositifs qui récupèrent les plastiques flottants (prototypages de bateaux, barrières flottantes, etc) mais quid du retraitement de la matière une fois sur terre! Nous pensons que les investissements et les investigations de recherches doivent se situer dans une logique globale du avant, pendant et après... à tous les niveaux !


C'est pour cela que nous sommes bien heureuses que Victoria et Caroline de "Seacycle Plastic" réalise un documentaire sur le "et après?".. une fois que le plastique est récupéré dans les mers, qu'est ce que l'on en fait pour ne pas déplacer un problème écologique ?


Lien du teaser :

https://www.youtube.com/watch?v=euPrcGcoAIE&feature=youtu.be&fbclid=IwAR0iphfb9Lc29RuqGjCyN-7jRjh7UdlJdzSpcMOvndfV4Y-V_b5uX70h5XM


Nous sommes fières de nos avancées, nous vous en dirons plus par la suite mais nous avons bien travaillé. Nous espérons que nos efforts finiront par être reconnus alors nous maintenons le rythme pour espérer pouvoir commercialiser d'ici l'été prochain.

Pour ce qui est de l'argent pour nous aider à mettre en place notre innovation, nous continuons à taper à toutes les portes mais si vous avez des idées, nous sommes preneuses.


En attendant, un peu de vacances bien méritées!


Un petit conseil avant l'été! Les crèmes solaires sont généralement toxiques pour l’environnement notamment pour les coraux. Nous vous conseillons donc cette jeune marque fondée par Hadrien avec qui nous avons échangé : Niu https://www.niuandyou.com/shop


Nous vous souhaitons un bel été (et... sans déchets au bord de la Méditerranée!:)

A la rentrée, cher(e)s lectrices/lecteurs,


Flora et Céline




* "Le green washing, ou en français l’éco blanchiment, consiste pour une entreprise à orienter ses actions marketing et sa communication vers un positionnement écologique. C’est le fait souvent, de grandes multinationales qui de par leurs activités polluent excessivement la nature et l’environnement. Alors pour redorer leur image de marque, ces entreprises dépensent dans la communication pour « blanchir » leur image, c’est pourquoi on parle de green washing "http://www.greenwashing.fr/definition.html

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